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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/556

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Fig. 418. — Cheminée à gaz à boules de terre.


personnes, demeurer dans la pièce ; on doit les évacuer par le tuyau de la cheminée.

Un constructeur de Paris, M. Legrand, pour utiliser le mieux possible la chaleur de la combustion du gaz, a imaginé de placer le foyer dans un coffre en tôle, à parois garnies de terre, que l’on place dans l’intérieur d’une cheminée ordinaire. Le recouvrement cintré du foyer renvoie une grande partie de la chaleur dans la pièce. Une ouverture, ménagée dans le coffre, laisse dégager dans la cheminée les produits de la combustion. Cette enveloppe est complétée par une chambre à air, ayant sur sa face antérieure, une galerie à jour, qui donne issue à une partie de l’air chauffé.

Pour donner à un foyer à gaz l’illusion de l’aspect ordinaire d’un feu de huches, les constructeurs ont adopté des dispositions très diverses et fort ingénieuses. On fait dégager le gaz par de petites ouvertures percées dans une bûche métallique, figurant le bois. On fait également, avec de l’amiante entremêlée à des bûches métalliques, des foyers qui simulent la flamme d’une cheminée.

L’appareil Marini est formé d’une couronne métallique, au centre de laquelle se trouve un brûleur, composé de tubes parallèles, percés de trous, qui donnent passage à de petits jets de flamme blanche, recouverts en partie par de l’amiante.

L’amiante, mise en contact avec le gaz en combustion, devient incandescente, et augmente, par son rayonnement, l’intensité du foyer, en même temps qu’elle donne l’apparence d’un feu de bois ou de charbon.

On voit dans la figure 417 une cheminée à gaz à bûches d’amiante.