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Fig. 453. — Moteur à gaz Durand.

Ce moteur, qui s’applique à toutes les industries, n’exige aucune fondation ; il n’a pas de socle, il suffit de le relier à la conduite du gaz pour qu’il soit prêt à fonctionner.

Nous donnons dans la figure 452 la coupe du moteur Bénier.

Dans le moteur Durand (fig. 453), on en est revenu à l’allumage du gaz par le courant électrique. Seulement, l’inventeur a perfectionné d’une manière très avantageuse le mode d’inflammation du gaz. Au lieu des piles, dont l’usage est souvent incommode, M. Durand produit le courant destiné à enflammer le gaz, par une machine magnéto-électrique, dans laquelle la bobine est animée d’un mouvement de rotation, et non d’un mouvement alternatif, qui, à la longue, affaiblirait les aimants.

Les bornes de la machine électrique sont reliées l’une, à une broche qui pénètre verticalement dans la chambre de compression, l’autre, à un petit arbre pénétrant horizontalement dans la même chambre. La broche et l’arbre traversent chacun une douille en porcelaine qui les isole du reste de la machine.

L’arbre porte à son extrémité, dans l’intérieur du cylindre, une sorte de molette à quatre pans. Au sommet de chaque angle est pratiquée, sur toute la largeur de la molette, une rainure, qui établit une solution de continuité du périmètre de la molette entre deux pans consécutifs. La broche verticale est terminée à son extrémité inférieure, c’est-à-dire celle qui pénètre dans le cylindre, par une lame flexible qui repose précisément sur la molette dont nous venons de parler. Un ressort