Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/659

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Quant au contenu, la pièce capitale se compose d’un mécanisme d’horlogerie se remontant avec une clef (fig. 477), et actionnant un tambour en communication par un style, avec la plaque de résonance et de vibration d’un électro-aimant.

Fig. 478. — Appareil recevant l’impression des sons.

Ceci posé, La description est facile et se comprend aisément. Un volant armé d’une courroie sert à régulariser le mouvement d’ensemble d’un tambour T (fig. 478). Sur ce tambour est appliquée et s’enroule une feuille de gutta-percha. Un pavillon, P, reçoit les paroles et inflexions de la voix destinées à s’inscrire sur la surface du tambour.

Dans une immense salle, des jeunes filles sont assises sur des bancs séparés les uns des autres. Enfilés devant elles, sur une tige qui glisse, les tambours passent successivement devant un porte-voix. Ainsi que le montre la figure 479, la jeune fille cause, chante, rit ou pleure devant le porte-voix ; elle y psalmodie des airs populaires, et au fur et à mesure, ces vibrations, au moyen de la tige, se gravent dans la gutta-percha qui enveloppe le tambour, en formant des creux qui plus tard, feront vibrer au passage le style de la plaque résonnante dans la poupée.

Fig. 479. — La parleuse.

La jeune fille s’arrête. C’est fait, le tambour est armé. Il n’y a plus qu’à l’introduire dans le corps de la poupée, monté sur le mécanisme d’horlogerie (fig. 477) qui le fera mouvoir.

Deux tours de clef donnés par un trou dissimulé dans le dos, et le volant se mettra en marche, entraînant avec lui le tambour qui glissera à gauche ou à droite sur son arbre, pressé par le ressort.

Dans ce mouvement, les creux de la gutta-percha feront, au passage, trembler le