Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/138

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du Vainqueur » exécuté conformément à la Pratique de la Bodhi, même après que le Bodhisattva s’est éteint, continue à remplir toutes ses fonctions.

39-40. — Comment le culte rendu à un être inconscient produirait-il des fruits ? — Parce que, d’après l’Écriture, le culte du Buddha vivant et celui du Buddha éteint sont égaux, et que tous deux portent des fruits, soit au point de vue de la vérité relative, soit à celui de la vérité absolue. [Si le culte du Buddha illusoire n’était fécond], comment celui du Buddha vrai le serait-il ?

41. — On obtient la délivrance par la vue des Vérités Saintes ; à quoi bon la vue de la Vacuité56 ? » — Parce que, d’après l’Écriture, la Bodhi ne s’obtient pas en dehors de ce chemin.

42. — Mais le Mahâyâna n’est pas prouvé. — Et vos propres Écritures, comment le sont-elles ? — Parce que nous les admettons tous deux. — Elles n’étaient donc pas prouvées avant vous !

43. La croyance que vous avez en vos Écritures, vous devez l’avoir dans le Mahâyâna. Et si l’authenticité dépend de l’adhésion des incrédules, il en résulte l’authenticité du Veda et autres textes brahmaniques.

44. — Les Mahâyânistes sont en désaccord ! — Alors, abandonnez vos propres Écritures ; car chaque secte est en désaccord non seulement avec