Page:Finot - La Marche à la lumière, Bodhicaryavatara, poème sanskrit de Cantideva.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cela éliminée ? Ne voit-on pas le créateur d’une femme magique s’éprendre d’elle ?

32. — Oui : mais pour le magicien, la fausse impression de la réalité du connaissable n’est pas détruite. Au moment où il voit sa création, l’impression du vide est trop faible en lui pour qu’il la reconnaisse inexistante.

33-35. Mais quand on est imprégné de l’idée du vide, la fausse impression de l’existence disparaît ; en se répétant que rien n’existe, l’idée même du vide finit par disparaître.

En effet, quand on n’imagine plus une existence dont on puisse dire qu’elle n’est pas, comment l’inexistence, ainsi privée de support, se présenterait-elle à l’esprit ?

Lorsque ni l’existence, ni l’inexistence ne se présentent plus à l’esprit, alors, en l’absence de toute autre démarche possible, l’esprit sans support est apaisé.

Contre le Hînayâna.36. De même que la Pierre merveilleuse et l’Arbre des souhaits comblent les vœux des créatures, ainsi apparaît le corps du Buddha par suite de ses vœux antérieurs et des actes des fidèles eux-mêmes.

37-38. De même qu’un charmeur de serpents peut mourir après avoir consacré un pilier : bien longtemps encore après sa mort, ce pilier détruira l’influence du venin ; — de même ce « Pilier