Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/100

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FERIDOUN SE MET EN MARCHE POUR COMBATTRE ZOHAK


Feridoun leva sa tête jusqu’au soleil, et se ceignit étroitement pour venger son père. Il se mit en marche, plein de joie, au jour Khordad, sous une bonne étoile, et avec des augures qui remplissaient le monde de lumière. L’armée s’assembla devant son trône, et son trône toucha les nues ; les buffles et les éléphants qui portaient haut la tête, chargés de bagages, devançaient l’armée. Kejanousch et Purmajeh se tenaient aux côtés du roi, comme s’ils avaient été ses jeunes frères rendant hommage à leur aîné. Il alla de station en station, prompt comme le vent, la tête remplie du désir de la vengeance, le cœur plein de l’amour de la justice. Montés sur de rapides chevaux arabes, ils arrivèrent à un endroit où ils trouvèrent des adorateurs de Dieu. Feridoun descendit dans ce lieu de saints, et leur envoya son salut. Lorsque la nuit fut profonde, un être bienveillant s’avança de ce lieu vers lui ; ses cheveux, noirs comme le musc, descendaient jusqu’à terre, sa figure ressemblait à celles des houris du paradis. C’était un ange, venu du paradis pour annoncer à Feridoun la bonne et la mauvaise fortune. Il s’approcha du roi, semblable