Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/107

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arts du pays de la magie. Il y coupera la tête à mille innocents, car il a peur de la mauvaise fortune depuis qu’un sage lui a prédit que la terre serait délivrée de lui, que quelqu’un viendrait prendre son trône et son pouvoir et faire pâlir sa fortune. Son cœur est en feu de ce présage, la vie lui est devenue amère ; il verse le sang des bêtes, des hommes et des femmes, en fait remplir une baignoire, et, espérant de rendre vaine la prédiction des astrologues, il se lave de sang la tête et le corps. En même temps, les douleurs que lui font souffrir depuis longtemps les deux serpents sur ses épaules l’ont rendu comme insensé ; il va d’un pays à l’autre, mais le supplice des deux noirs serpents ne lui laisse pas de sommeil. Maintenant est arrivé le temps de son retour, car il ne pourra demeurer dans aucun lieu. » La belle au cœur brisé lui raconta ainsi ce secret, et le héros à la tête haute l’écouta avec attention.



FERIDOUN ET LE LIEUTENANT DE ZOHAK


Zohak avait un homme de confiance humble comme un esclave, et, quand il quittait le pays, il lui confiait son trône, son trésor et son palais, car son maître admirait son vif attachement. Son nom