Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/122

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printemps ; en toutes choses ils étaient semblables au roi. Deux de ces enfants innocents avaient pour mère Schehrinaz, le plus jeune était fils d’Arnewaz aux belles joues. Le père, par tendresse, ne leur avait pas encore donné de noms, quand déjà ils devançaient les éléphants à la course. Puis après cela, le roi, voyant qu’ils étaient devenus l’ornement de son trône et de son diadème, appela devant lui un des plus nobles parmi ses grands, dont le nom était Djendil le voyageur, qui en toutes choses était dévoué au roi. Il lui dit : « Fais le tour du monde, choisis trois filles de haute naissance, qui par leur beauté conviennent à mes trois fils, qui soient dignes de mon alliance, et à qui leur père, par tendresse, n’ait pas donné de noms, pour qu’elles ne puissent être l’objet des discours des hommes. Il faut que toutes les trois soient sœurs de père et de mère, à visage de Péri, pures et de famille royale, et qu’elles soient semblables de stature et d’aspect, de sorte qu’on ne puisse les distinguer en aucune manière. » Djendil, ayant entendu l’ordre du roi, se traça un plan convenable, car il avait une intelligence prompte, un esprit clair, une langue douce, et était propre aux entreprises difficiles. Il quitta le roi, et se mit en route avec quelques serviteurs fidèles ; il sortit du palais d’Iran, examinant tout, écoutant tout, parlant à tout le monde ; et dans chaque pays où un grand avait une fille derrière le voile, il péné-