Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/123

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trait leur secret et recherchait leur nom et renom. Mais il ne trouva dans l’Iran aucun chef illustre avec lequel il aurait convenu à Feridoun de conclure une alliance, jusqu’à ce que le sage au cœur serein, au corps pur, fût arrivé chez Serv, le roi de Iemen. Il trouva chez lui ce que son maître lui avait indiqué, trois filles telles que Feridoun les cherchait. Il se présenta plein de joie devant Serv, heureux comme le faisan qui s’approche de la rose ; il baisa la terre, fit des excuses au roi, et implora sur lui la bénédiction de Dieu, disant : « Que le roi reste toujours glorieux, illustrant la couronne et le trône ! » Le roi de Iemen dit à Djendil : « Que ma bouche soit toujours pleine de tes louanges ! Quel message me portes-tu ? quel ordre me donnes-tu ? Es-tu un ambassadeur ou un noble prince ? » Djendil lui répondit : « Puisses-tu être toujours joyeux ! puisse la main du malheur ne jamais t’atteindre ! Je suis un Iranien, humble comme une fleur de nénuphar, et je porte un message au roi de Iemen ; je te porte le salut de Feridoun le glorieux ; je répondrai à toutes les questions que tu voudras me faire. Feridoun le héros te présente son salut (et grand doit être celui qui n’est pas petit à tes yeux). Il m’a ordonné de dire au roi de Iemen : Puisses-tu rester sur le trône aussi longtemps que le musc répandra son parfum ! puisse ton corps être toujours libre de douleurs !