Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/128

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sur ses ordres, quand j’aurai vu les trois princes, l’honneur de son trône et de sa couronne. Qu’ils viennent chez moi joyeusement, mon triste cœur s’en réjouira, mon âme sera satisfaite de les voir et d’observer leur esprit prudent. Puis je leur donnerai, en observant nos coutumes, mes trois yeux brillants ; je connaîtrai combien leur cœur est rempli de justice ; je mettrai ma main dans leur main en signe de notre alliance ; et quand j’en verrai le désir dans leurs yeux, le les renverrai promptement auprès du roi. »

Djendil aux douces paroles, ayant entendu cette réponse, baisa le trône du roi comme il convenait, et, la bouche pleine de ses louanges, il quitta le palais du roi pour retourner vers le maître du monde. Arrivé auprès de Feridoun, il lui rapporta ce qu’il avait dit et les réponses qu’il avait reçues. Le roi appela devant lui ses trois fils, et leur dévoila le secret du voyage de Djendil et son dessein ; il mit sans réserve devant leurs yeux toutes les démarches qu’il avait faites, et leur dit : « Ce roi du Iemen est le chef d’un peuple nombreux ; c’est un cyprès qui jette au loin son ombre. Il a trois filles qui sont comme des perles intactes ; il n’a pas de fils, et ses filles forment son diadème. Si le Serosch lui-même trouvait une fiancée comme elles, il baiserait la terre devant toutes les trois. Je les ai demandées à leur père pour vous ; j’ai fait dire