Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/132

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

roi de Iemen, et les braves de son pays demeurèrent stupéfaits, et le roi illustre comprit aussitôt que la ruse ne pouvait lui profiter. Il dit : « C’est ainsi ! c’est cela même ! » et donna la plus jeune au plus jeune, et l’aînée à l’aîné ; et tout étant décidé, ils commencèrent à s’entretenir de leurs projets pour l’avenir. Les trois princesses quittèrent les trois princes, les joues rouges de honte pour leur père, et retournèrent dans le palais, timides et honteuses, les joues colorées de sang, mais les lèvres pleines de douces paroles.



SERV ESSAYE SA MAGIE CONTRE LES FILS DE FERIDOUN


Serv le chef des Arabes, le roi de Iemen, fit apporter du vin et en fit boire à l’assemblée ; il manda ses chanteurs et continua à parler et à boire jusque dans la nuit profonde. Les trois fils de Feridoun, ses trois gendres, ne burent tous les trois que lorsqu’il les y invitait ; et quand leur raison eut succombé au vin, et que le sommeil et le repos leur furent devenus nécessaires, il ordonna qu’on leur préparât sur l’heure une couche à côté d’un réservoir plein d’eau de rose, et les trois princes de haute destinée s’endormirent dans un jardin, sous