Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/153

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le monde de la tente ; lui et Tour s’assirent avec leurs conseillers. Ils discoururent en tous sens sur leur état, sur l’empire et sur les couronnes de tous les pays. Selm dit à Tour au milieu de cet entretien : « Pourquoi nos braves se groupent-ils tout à coup deux à deux ? N’as-tu pas vu, pendant que nous revenions, comment, de tous ceux qui passaient sur le chemin, mil ne détournait son regard d’Iredj ? Autres étaient les armées des deux rois quand elles sont sorties, et autres quand elles sont rentrées. Mon cœur est devenu sombre à cause d’Iredj, et pensées sur pensées se sont élevées dans mon esprit. En observant les armées de nos deux pays, j’ai vu qu’elles ne voudront plus saluer d’autre roi que lui. Si tu ne l’arraches pas par la racine, tu tomberas du haut du trône puissant sous les pieds d’Iredj. » Puis ils se levèrent et s’occupèrent pendant toute la nuit à disposer leur plan.



IREDJ EST ASSASSINÉ PAR SES FRÈRES


Le rideau qui cachait le soleil s’étant levé, l’aurore ayant paru et le sommeil s’étant dissipé, les de deux insensés brûlèrent du désir laver leurs yeux de toute honte. Ils marchèrent d’un pas hautain, et se dirigèrent vers les tentes du roi. Iredj les vit