Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/165

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leur envoya un présent ; et lorsque leur cœur fut satisfait des dons préparés, le messager se présenta devant eux, prêt pour le voyage. Ils lui donnèrent leur message pour Feridoun, en commençant par les louanges du maître du monde en ces termes : « Puisse Feridoun le héros vivre à jamais ! lui à qui Dieu a donné la puissance royale, que sa tête reste jeune, que son corps reste sain ; que son esprit s’élève au-dessus du haut firmament ! J’apporte un message de deux esclaves au pied du puissant trône du roi des rois, pour obtenir que ces deux hommes méchants et injustes, qui ont les yeux remplis de larmes de honte devant leur père, ces deux pécheurs au cœur flétri, qui se sont repentis, puissent être admis à venir présenter leurs excuses ; car, jusqu’à présent, ils n’avaient pas espéré que quelqu’un voulût entendre leur défense. Ceux qui connaissent la sagesse ont dit : « Celui qui a fait le mal en portera la peine, il restera dans la douleur, et son cœur sera plein de tristesse ; c’est ainsi que nous sommes restés, ô roi généreux ! C’est ainsi qu’il était écrit dans notre sort, et nos actions n’ont fait que suivre notre destinée. Le lion qui dévaste le monde, et le dragon courageux, ne peuvent se soustraire aux filets du sort. Puis les ordres du Div impur détachent les cœurs de la crainte du maître du monde. Les instigations du Div ont eu tant de pouvoir sur