Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/166

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nous, que les cerveaux de deux hommes sages sont devenus sa demeure. Mais nous espérons du maître de la couronne qu’il voudra nous pardonner ; que si grands que soient nos forfaits, le roi les attribuera en premier lieu à notre ignorance ; notre seconde excuse est la puissance du firmament, qui est un lieu tantôt de refuge, tantôt de destruction ; enfin la troisième est le Div qui parcourt le monde comme un messager prêt à faire le mal. Si le roi veut oublier la vengeance qu’il a méditée contre nous, s’il veut croire à la pureté de notre foi, qu’il lui plaise d’envoyer Minoutcliehr avec une puissante armée auprès de nous, qui le désirons, pour que nous restions toujours debout devant lui comme des esclaves : telle est notre intention. Nous espérons pouvoir arroser, avec les larmes de nos yeux, l’arbre qu’a planté la vengeance. Nous avons hâte de lui donner nos larmes et nos soins, et, quand il sera devenu vigoureux, la couronne et le trésor. »



LES FILS DE FERIDOUN LUI ENVOIENT UN MESSAGE


Le messager partit, le cœur rempli de ce discours, et ne voyant pas comment cette affaire commencerait ni comment elle finirait. Il arriva à la cour du roi en grande pompe, avec les éléphants,