Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/177

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armée, et la rangea sur la large plaine. Il donna la gauche à Guerschasp. la droite à Sam le héros et à Kobad. Les deux armées se mirent en ligne ; Minoutchehr occupait le centre avec Serv, il brillait au milieu de la foule comme la lune, ou comme le soleil lumineux qui se lève au-dessus des montagnes. Les chefs des troupes comme Karen, et les héros comme Sam, avaient tiré les épées des fourreaux ; des hommes comme Kobad commandaient l’avant-garde, et le héros issu de la race de Teliman, les embuscades. Toute l’armée avec ses lions de combat, et avec le bruit des timbales, était ornée comme une fiancée. On apprit à Selm et à Tour que les Iraniens se préparaient pour le combat, qu’ils avaient fait sortir leurs lignes de la forêt dans la plaine, que leur bouche écumait du sang de leur cœur. Les deux assassins s’avancèrent avec une armée nombreuse, la tête pleine de vengeance. Ils menèrent leurs troupes sur le champ de bataille, ayant derrière eux le pays des Alains et la mer. Kobad s’avança pour reconnaître l’ennemi, et Tour, lorsqu’il le sut, vint à lui, rapide comme le vent, disant : « Retourne auprès de Minoutchehr, et dis-lui : Ô jeune roi sans père, puisque c’est une fille qui est née de la race d’Iredj, comment pourraient t’appartenir le trône et le sceau, et la couronne ? Il lui répondit : « Oui, je porterai ton message, tel que tu me l’as dit, et avec le nom que tu as donné