Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/201

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Ô monde ! tu n’es que tromperie et vent, le sage ne met pas en toi sa joie. Tu élèves les hommes avec douceur, les uns pour une courte, les autres pour une longue vie. Mais quand tu veux reprendre tes dons, qu’importe que ce soit un morceau de terre ou une perle ? Et toi, que tu sois roi ou esclave, quand le monde a éteint le souffle de ta vie, toutes les peines et tous les plaisirs s’évanouissent pour toi comme un songe ; ne nourris donc pas ton âme de l’espoir de vivre toujours. Heureux celui qui laisse une mémoire bénie, que ce soit un roi, que ce soit un esclave !