Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/210

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bruits dans le monde, car ni le bien, ni le mal ne restent jamais cachés, et Sam, le fils de Neriman, eut nouvelle de ce jeune homme si fortuné et si glorieux.



SAM VOIT SON FILS EN SONGE


Une nuit, Sam dormait, le cœur navré et fatigué des affaires de ce monde. Il vit en songe un homme qui venait sur un cheval arabe du côté de l’Hindostan ; c’était un cavalier fier et un parfait héros. Ce cavalier s’avança jusqu’à ce qu’il eût atteint Sam, et il lui donna des nouvelles de son fils, de cette branche haute et fertile de lui-même. Sam, aussitôt qu’il fut réveillé, appela les Mobeds et leur parla longuement de cette affaire, et leur raconta le rêve qu’il avait eu, et en outre tout ce que les caravanes lui avaient rapporté. « Que direz-vous de cette histoire, et votre esprit peut-il déterminer si cet enfant est encore en vie, ou s’il a péri par le froid du mois de Mihr ou par la chaleur du mois de Temouz ? » Tous, jeunes et vieux, ouvrirent la bouche, se tournant vers le héros, et dirent : « Quiconque n’est pas reconnaissant envers Dieu ne connaîtra jamais le bonheur. Les lions et les tigres qui n’ont pour demeure que