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Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/216

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digne du trône et de la couronne. Destan avait la poitrine et le bras d’un lion et un visage de soleil, un cœur de héros et une main avide de tenir une épée. Ses cils étaient noirs, ses yeux couleur de bitume, ses lèvres comme le corail, ses joues comme le sang. Il n’avait aucun défaut, excepté ses cheveux ; on ne pouvait découvrir en lui une autre tache. Le cœur de Sam devint comme le paradis sublime, et il bénit son enfant innocent : « Ô mon fils, dit-il, adoucis ton cœur envers moi, oublie ce qui s’est passé et accorde-moi ton amour. Je suis le dernier des esclaves adorateurs de Dieu, et puisque je t’ai retrouvé, je promets devant Dieu le tout-puissant que jamais mon cœur ne sera plus dur pour toi. Je chercherai à faire tout ce que tu souhaiteras en bien ou en mal, et dorénavant tout ce que tu désireras sera un devoir pour moi. » Il l’habilla d’une tunique digne d’un Pehlewan et quitta la montagne ; il descendit de la montagne, et demanda un cheval pour son fils et une robe dont un roi pût se vêtir ; puis il lui donna le nom de Zal-zer, comme le Simurgh lui avait donné celui de Destan. Toute l’armée s’assembla devant Sam, le cœur ouvert et en joie ; des timbaliers assis sur des éléphants les précédaient, et la poussière s’élevait comme une montagne bleue. Les tambours battaient, et les timbales d’airain, les sonnettes d’or et les clochettes indiennes résonnaient. Tous