Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/219

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le cœur d’un sage et la prudence d’un vieillard ; enseigne-lui l’art et les armes de la guerre, et les plaisirs et les coutumes du banquet, car il n’a vu que l’oiseau du rocher et son nid : comment pourrait-il connaître toutes nos coutumes ? »

Ensuite Sam raconta tout ce qui regardait le Simurgh et son haut rocher, et pourquoi son fils illustre n’avait pas trouvé grâce devant lui, et comment Zal avait été couché, nourri et caché dans le nid. Il dévoila le secret de l’exposition de l’enfant et comment le ciel avait passé sur sa tête. « À la fin, le monde se remplit pendant plusieurs années de récits concernant le Simurgh et Zal. J’allai par l’ordre de Dieu sur le mont Alborz dans ces lieux escarpés ; je vis un rocher dont la cime s’élevait au-dessus des nuages ; il semblait que c’était une coupole de pierre assise sur une mer. Ce rocher était surmonté d’un nid semblable à un grand palais, et de tous côtés le chemin en était fermé pour tout ce qui pouvait nuire. Dans ce nid étaient les petits du Simurgh et Zal ; on aurait dit qu’ils étaient de la même espèce. L’haleine de Zal avait pour moi un parfum d’amour, et son souvenir portait la félicité dans mon cœur. Mais il n’y avait, d’aucun côté, de chemin pour monter au nid, et je faisais sans cesse le tour du rocher. Le désir de ravoir mon enfant perdu s’accrut en moi ; mon âme se consumait dans sa douleur ; je m’a-