Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/222

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nombre, des pages de Roum habillés de brocart de Roum, dont le fond était d’or et toutes les figures de pierreries ; des plateaux ornés d’émeraudes, des coupes d’or rouge et d’argent blanc ornées de turquoises que les esclaves apportèrent devant lui remplies de musc, de camphre et de safran ; c’étaient des cuirasses, des casques et des caparaçons pour les chevaux, des lances, des massues, des arcs et des flèches ; c’étaient enfin un trône orné de turquoises, une couronne d’or, un sceau de rubis et une ceinture d’or. Ensuite Minoutchehr lui donna l’investiture par un écrit rempli de louanges qui en faisaient un paradis. Selon la coutume on investit Sam, par un écrit valable, de tout le Kaboul, du pays de Dambar et de Maï, de l’Inde, enfin de tous les pays qui s’étendent depuis la mer de Chine jusqu’à celle de Sind, depuis le Zaboulistan jusqu’à la mer de Bust.

Cet écrit et les présents étant préparés, on fit amener le cheval du Pehlewan du monde. Alors Sam se leva et dit : « Ô toi, l’élu de Dieu, le plus « grand des hommes en justice et en droiture, émbrasse tout dans ta pensée, depuis le poisson qui soutient la terre jusqu’à la sphère de la lune ; jamais un roi pareil à toi en amour, en bonté, en prudence et en raison n’a mis la couronne sur sa tête. Le siècle est dans l’allégresse à cause de toi, tous les trésors du monde sont vils à tes yeux ;