Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/251

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gneur (Dieu est témoin de mes paroles) que Zal le Pehlewan du monde, le maître de la couronne et du trésor, le renommé, l’illustre. »

À chaque moment leur amour allait en croissant, la raison les abandonna, la passion s’empara d’eux, jusqu’à ce que le jour parût et que le son du tambour s’élevât des tentes du roi. Alors le roi prit congé de cette lune, et fit de son corps la trame, et du sein de Roudabeh la chaîne, et les cils de leurs yeux se mouillèrent de larmes ; ils adressèrent des reproches au soleil, disant : « Ô gloire du monde ! « encore un instant ; n’arrive pas si subitement ! » Zal jeta du haut du toit son lacet, et descendit du palais de sa belle compagne.



ZAL CONSULTE LES MOBEDS AU SUJET DE ROUDABEH


Aussitôt que le soleil brillant se fut levé au-dessus des montagnes, les braves de l’armée vinrent tous en foule, de grand matin, visiter le Pehlewan ; de là ils s’en allèrent chacun suivant son chemin. Le prince envoya un messager avec l’ordre de chercher les grands doués de sagesse ; et lorsque le savant Destour, les Mobeds, les braves pleins de fierté et les hommes de naissance illustre furent arrivés auprès du Pehlewan, pleins de joie, de prudence et