Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/260

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qui accordent le bonheur. » Les astrologues employèrent une longue journée à rechercher le secret du ciel. Ils le trouvèrent et revinrent en souriant, se présentèrent, joyeux de leur bonne fortune, devant Sam fils de Neriman, et l’un d’eux dit : « Ô héros à la ceinture d’or ! j’ai de bonnes nouvelles à t’apprendre sur la fille de Mihrab et sur Zal qui seront deux époux illustres. Ce couple vertueux aura un fils pareil à un éléphant de guerre qui se ceindra bravement, soumettra les hommes par l’épée et placera le trône du roi au-dessus des nuages ; il déracinera de terre le pied des méchants, et ne leur laissera dans le monde aucun refuge ; il n’épargnera ni les Segsars, ni le Mazenderan, et purifiera la terre avec sa lourde massue. Par lui tous les maux accableront le Touran, et toutes les prospérités se répandront sur l’Iran. Il rendra le sommeil aux malheureux, il fermera la porte de la discorde et la voie du mal. Les Iraniens mettront leur espérance en lui, et le Pehlewan aura de lui de bonnes et joyeuses nouvelles. Son cheval bondira dans le combat, et, assis sur son dos, il foulera sous ses pieds la face du tigre féroce. L’empire sera heureux pendant qu’il vivra, et le monde honorera son nom comme celui d’un roi. Roum et l’Hindostan et le pays d’Iran graveront son nom sur leurs sceaux. »

Le roi entendit ces paroles des astrologues ; il