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Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/271

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fierté ! puissé-je n’avoir jamais besoin de mentir ! Ce qui te nuirait me nuirait évidemment, et je suis liée à ton cœur affligé. Il en est ainsi, et voilà ce qui a pesé sur mon cœur, car le même soupçon m’est venu dès le commencement. C’est pour cela que tu m’as vue si triste, abandonnée au chagrin sur ma couche, la joie entièrement bannie de mon cœur. Mais si ce mariage se faisait, ce ne serait pas une chose si étrange qu’il fallût en avoir tant d’inquiétude. Feridoun devint roi à l’aide de Serv, maître du Iemen, et Destan, qui désire la possession du monde, prend la même route ; car c’est par le mélange du feu et de l’eau, du vent et de la terre, que la sombre face du monde devient brillante. » Puis elle lui remit la réponse de Sam à la lettre de Zal, et lui dit : « Réjouis-toi de ce que tes vœux seront accomplis. Chaque fois qu’un étranger entre dans ta famille, la face de ton ennemi devient sombre. » Mihrab prêta l’oreille à Sindokht, le cœur plein de rancune, la tête remplie d’agitation. Il ordonna à Sindokht de faire lever Roudabeh et de l’amener auprès de lui ; mais Sindokht eut peur que cet homme au cœur de lion ne la mît à mort, et lui répondit : « Je demande avant tout que tu me jures de me la rendre saine et sauve, et de ne pas priver le Kaboul de ce jardin de roses, semblable au sublime paradis. » Elle le força de jurer un grand serment, et parvint par son art