Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/272

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à purifier le cœur de Mihrab de sa colère. Le roi illustre promit à Sindokht qu’il ne ferait aucun mal à Roudabeh, en ajoutant : « Mais considère que le roi de la terre sera plein de colère contre nous à cause de ce qui s’est passé. » Sindokht, sur ces paroles, Laissa la tête devant lui et frappa la terre de son front ; puis elle entra chez sa fille, les lèvres pleines de sourire, et montrant ses joues semblables au jour au-dessous de ses cheveux semblables à la nuit. Elle lui donna de bonnes nouvelles, disant : « Le tigre féroce retire sa griffe de dessus l’onagre sauvage. Maintenant hâte-toi de préparer tes ornements, et pars, va auprès de ton père et lamente-toi dans ta détresse.» Roudabeh lui répondit : « Qu’est-ce que des ornements, qu’est-ce qu’une chose sans valeur à la place d’un trésor ? Le fils de Sam est le fiancé de mon âme, pourquoi cacher ce qui est évident ? » Elle se rendit auprès de son père, belle comme le soleil qui se lève et qui est tout noyé dans les rubis et dans l’or. Son père resta étonné à sa vue et appela sur elle plusieurs fois la grâce de Dieu. C’était un paradis orné, beau comme le soleil brillant au gai printemps. Mihrab lui dit : « Ô toi dont le cerveau est vide de raison, qui parmi les hommes de sens pourrait tolérer qu’une Péri s’alliât à un Ahriman ? Périsse plutôt ma couronne et mon sceau ! Si un enchanteur de serpents du désert de Kahtan devenait Mage, il