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Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/83

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tait à mort, en lui disant : « Tu as fait alliance avec les Divs. » Et s’il y avait une fille renommée pour sa beauté, cachée derrière le voile, pure et sans reproche, il en faisait son esclave. Il n’avait aucune vertu de roi, aucune loi, aucune foi.



ZOHAK VOIT FERIDOUN EN RÊVE


Lorsqu’il lui restait encore quarante ans de vie, voici ce que Dieu amena sur sa tête. Il était endormi au profond de la nuit dans le palais des rois, à côté d’Arnewaz ; alors il vit, de l’arbre royal, sortir tout à coup trois hommes de guerre, deux âgés, et au milieu d’eux un plus jeune, ressemblant de taille à un cyprès, de visage à un roi ; sa ceinture et sa marche étaient telles qu’il con- vient à un prince ; il tenait dans la main une massue à tête de bœuf. Il venait droit vers Zohak pour le combattre, et le frappait de sa massue sur le front ; puis le jeune guerrier l’enroulait de la tête aux pieds avec sa courroie, il lui liait avec cette corde les deux mains à les rendre dures comme la pierre, et plaçait un joug sur le col de Zohak. Il l’accablait de honte, de tourments, de chaleur et de douleur ; il lui versait de la terre et de la poussière sur la tête, et le portait vers le mont Demavand, en cou-