Page:Firdousi - Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée




NAISSANCE DE FERIDOUN


Ainsi passa un long temps pendant lequel l’homme aux serpents était en proie à sa terreur. Le bienheureux Feridoun fut mis au monde par sa mère, et le sort de la terre allait changer. Feridoun grandit comme un cyprès élancé, il brillait de toute la splendeur de la majesté ; la gloire de Djemschid était sur le futur maître du monde ; il était semblable au soleil lumineux, nécessaire au monde comme la pluie, un ornement pour les esprits comme le savoir. Au-dessus de sa tête tournaient les sphères du ciel, et l’amour les rendait complaisantes pour lui. En même temps parut la vache Purmajeh (la belle), la plus merveilleuse de toutes les vaches. Lorsqu’elle fut mise au monde par sa mère, elle ressemblait à un paon, et chacun de ses poils brillait d’une couleur différente. Les sages, les astrologues et les Mobeds se rassemblèrent pour la voir ; car personne dans le monde n’avait jamais vu une vache comme celle-ci, ni n’avait entendu parler de chose semblable par les vieux sages.

Zohak remplissait la terre de bruit, cherchant partout Feridoun, le fils d’Abtin. La terre devenait étroite pour Abtin ; il s’enfuit, se lassa de la vie, et finit par tomber dans les filets du lion. Quelques-