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IV.

AUTRES DIFFÉRENCES ADMISES PAR LES DEUX ÉCOLES.


On a imaginé d’autres différences anatomiques ou physiologiques, constituant aux yeux des ethnologogistes des signes distincts de races. M. Louis Figuier, quoique avec circonspection, en admet quelques-unes. « Disons pourtant, écrit-il, que le système nerveux présente une différence importante à signaler, quand on compare, les deux extrêmes de l’humanité, c’est-à-dire le nègre et le blanc européen. Chez le blanc, les centres nerveux, c’est-à-dire le cerveau et la moëlle épinière, sont plus volumineux que chez le nègre. Chez ces derniers, ce sont les expansions de ces centres nerveux, c’est-à-dire les nerfs proprement dits qui ont relativement un volume considérable.

« On trouve un balancement tout pareil dans le système circulatoire. Chez le blanc, le système artériel est plus développé que le système veineux, c’est le contraire chez le nègre. Enfin le sang du nègre est plus visqueux et d’un rouge plus foncé que celui du blanc[1]. »

Je crois que toutes ces affirmations sont excessivement hasardées, dans le sens général qu’on leur donne. Pour ce qui a trait à la conformation anatomique du système nerveux dans les deux races noire et blanche, l’auteur des Races humaines se rapporte probablement à l’opinion de Sœmmering et de Jacquart, acceptée sans contrôle. Le dernier surtout a eu l’ingénieuse idée de rendre plus saisissante la démonstration de ce prétendu phénomène, par la savante préparation anatomique de deux pièces d’ensemble exposées au Muséum de Paris, galerie d’anthropo-

  1. Louis Figuier, Les races humaines.