Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/108

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fonctionnement physiologique, la nature diverse des cheveux dans les races humaines.

À son avis, les glandes sébacées seraient plus développées, mais les bulbes pileux seraient atrophiés chez le noir. « Ces deux faits, dit-il, se rattachent encore à la même cause et s’expliquent par le balancement d’organes connexes. Le sang, appelé à la surface du corps, abandonne les bulbes pileux trop profondément enfoncés ; mais par la même raison il afflue dans les glandes sébacées qui sont placées plus superficiellement. Il est tout simple que les premiers s’atrophient et que les seconds se développent exceptionnellement[1]. » Ce point mérite d’être étudié, car il paraît que M. de Quatrefages, se rangeant à l’opinion de ceux qui prétendent que la peau du noir sécrète la matière sébacée en plus grande abondance que celle du blanc, ne fait ici que lui chercher une explication physiologique. Cependant les choses ne se présentent nullement comme le suppose l’éminent académicien ; elles offrent une face toute contraire, tant au point de vue histologique que dans leurs effets physiologiques.

« Les glandes sébacées, situées plus superficiellement que les glandes sudoripares sont de petites granulations blanchâtres annexées aux follicules pileux dans lesquels s’ouvrent leurs conduits excréteurs, et siégeant dans l’épaisseur même du derme. Elles manquent là où manquent les follicules pileux, sauf sur le gland : les petites lèvres et la face interne du prépuce. Leur volume est, en général, en raison inverse du volume du follicule pileux correspondant ; aussi quand les poils sont forts les glandes sébacées en paraissent des appendices ; quand le follicule pileux, au contraire, appartient à un poil follet,

  1. De Quatrefages, loco citato.