Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/187

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çais du Ve siècle, ils ressemblent encore moins à ceux de l’époque des rennes. Mais ce qu’ils ont de commun, c’est la couleur de la peau. Nous faisons abstraction des croisements ethniques dont l’influence disparaît insensiblement dans l’évolution que chaque peuple accomplit vers un type commun qu’on peut appeler son type national. D’après Lyell les formes crâniennes, le développement cérébral et la civilisation suivent une marche analogue. On peut aux formes crâniennes ajouter toute la stature du corps humain. Car les formes et les dimensions de chaque organe tendent naturellement à s’adapter aux occupations habituelles des individus, suivant les modes variés d’exercice qu’on leur fait subir. Mais ce n’est pas le moment de nous étendre sur cet intéressant sujet. Nous y reviendrons plus tard.

La conclusion en est que la couleur des races humaines est, sublatis sublandis, en corrélation régulière avec le climat et les milieux où ils vivent, tandis que la forme du visage, dans la majeure partie des cas, s’harmonise avec le degré de civilisation acquis actuellement ou par les ancêtres qui l’ont fixé à leurs descendants au moyen de l’hérédité. Or, si l’on réfléchit qu’à peu d’exceptions près, toutes les races qui tombent sous l’étude de l’ethnologiste sont cantonnées en des milieux connus, d’où elles ne se déplacent qu’avec peine et difficulté ; que dans les cas même ou elles se déplacent, elles ne prospèrent dans un nouveau milieu qu’autant qu’il réunit les conditions climatologiques, qui leur permettent un acclimatement facile, on verra que la couleur est le caractère le plus persistant et le moins trompeur dans la distinction des races.

Il faut excepter le cas où, comme les anciens Égyptiens, un peuple subit des invasions répétées durant des siècles par des races étrangères qui, au moyen de croisements continuels, lui infusent lentement une coloration autre