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nifester toutes les qualités, à côté de toutes les imperfections.


III.

MESURES CRÂNIENNES.


Pour se faire une idée des aptitudes intellectuelles d’un individu que l’on rencontre pour la première fois, on n’examine pas tous les détails de sa face, dont l’ensemble compose la physionomie et doit indiquer, suivant certaines gens, ses inclinations générales. On s’occupe plus particulièrement du développement de son front, et de la forme générale de sa boîte crânienne. Cela se fait instinctivement, comme si l’on pouvait lire dans ces protubérances, dans ces dépressions et dans ces courbes tantôt larges, tantôt étroites que présente la tête osseuse, les traces indélébiles des manifestations du cerveau. Chose curieuse ! Des personnes qui n’ont aucune idée de l’anthropologie, des gens illettrés même ont constamment cherché et cru trouver dans les formes de la tête le plus sûr indice de l’intelligence. La science n’a donc fait que suivre cet accord universel, en admettant, après des raisonnements plus ou moins probants, l’opinion aprioristique du vulgaire.

Les anthropologistes, se conformant à l’idée commune, ont imaginé plusieurs méthodes pour mesurer la capacité crânienne. La première en date est peut-être le cubage, dont j’ai déjà parlé et qui, selon moi, vaut bien les autres. Il est inutile de revenir sur les réflexions que j’y ai faites et j’aime mieux renvoyer le lecteur à la page 138 de cet ouvrage, où l’on constatera combien sont vagues et peu concordants les résultats que les anthropologistes en ont obtenus.

Cependant, à côté de ces incertitudes, il est bon que l’on remarque l’opinion du savant naturaliste Tiedemann. Au lieu d’opérer comme Broca, c’est-à-dire de procéder à