Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/297

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catégoriquement déclaré que chaque race humaine a des aptitudes psychologiques ou physiques absolument irréalisables par d’autres races ; comme s’il y avait une barrière infranchissable placée par la nature entre chaque groupe humain et les autres groupes de l’espèce. Maintenant que l’anthropologie, bon gré mal gré, aborde la période positive où tout doit être comparé et critiqué suivant les méthodes d’investigation qui ont conduit aux plus belles découvertes dans les sciences naturelles et biologiques, il faudra bien qu’on s’inspire de la synthèse de plusieurs données avant d’affirmer un fait quelconque et surtout d’y attacher l’importance d’une loi. Or, on n’affirme scientifiquement un fait, en lui assignant un caractère distinctif dans la description d’un groupe naturel, que lorsqu’on est sûr que le phénomène est constant et exclusivement lié à l’existence des êtres dont on désigne ainsi les attributs particuliers.

Est-ce là ce que nous savons relativement à la beauté du type caucasique ? La vérité certaine est que la race blanche d’Europe, qui nous offre actuellement la plus grande somme de beauté dont est susceptible le visage humain, n’a pas été toujours telle que nous la voyons aujourd’hui. Tout prouve au contraire que la même évolution que nous voyons la race noire accomplir en Haïti s’est aussi accomplie dans les populations européennes et continue encore son action lente et persistante, laquelle est bien loin d’atteindre son plein et complet effet dans toutes les couches des nations caucasiques.

Pour s’en convaincre, on n’a qu’à étudier les dimensions et la configuration des crânes, ainsi que les membres des squelettes tirés de tous les anciens cimetières de l’Europe. Je n’exige pas qu’on les choisisse dans une période préhistorique fort éloignée et dont nous avons perdu tout souvenir, mais en remontant seulement jusqu’à l’époque des invasions des barbares d’Orient et d’Oc-