Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/414

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le visage aux mâchoires monstrueuses et aux lèvres boursoufflées est un masque repoussant et hideux, ne sont répandues sur différents points de la terre que pour prouver le trait d’union qui existe entre la bête et l’homme caucasique. Pas de rémission. Informes et laides elles ont paru pour la première fois à l’Européen saisi d’horreur, informes et laides elles resteront ; ignorantes et stupides elles se sont montrées dès le premier jour, ignorantes et stupides elles vivront, jusqu’au jour où la loi darwinienne les aura condamnées à disparaître de la terre ! Terrible ananké, feras-tu grâce aux reprouvés ? N’auras-tu jamais pour eux une main moins pesante et moins rude ?

Nous allons voir jusqu’à quel point la science actuelle autorise une conclusion si orgueilleuse et absolue, jusqu’à quel point elle confirme cette voix fatidique qui semble barrer la voie du progrès à toute une partie de l’humanité, et qui, en imitation du Dieu d’Israël apostrophant l’abîme des mers, semble lui répéter : « Tu n’iras pas plus loin ! »