Page:Firmin - De l’égalité des races humaines.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avec les Éthiopiens. D’ailleurs, à côté de ces trois races, il en indique d’autres qui s’y rapportent à différents titres.

Flourens, s’étant groupé dans les rangs de l’école unitaire, accepta la division ternaire des races humaines qu’il partagea en trente-trois types distincts. Mais la plus importante adhésion à la conception de Cuvier est celle de M. de Quatrefages, le premier anthropologiste de France et peut-être de l’Europe entière. En effet, le savant professeur du Muséum d’histoire naturelle de Paris, a consacré toute son existence à des travaux d’anthropologie d’un mérite incontestable. Il s’y est appliqué avec une constance, un dévouement infatigables qui signalent les grandes vocations. Ses subdivisions ne sont pas pourtant celles de ses devanciers. Appliquant les principes du monogénisme dans toute leur rigueur doctrinale, il fait descendre toute l’humanité d’un tronc commun représentant l’espèce. Celle-ci est partagée en trois branches qui constituent les races blanche, jaune et noire ; chaque branche est partagée en rameaux, en familles, lesquels sont formés de groupes ethniques plus ou moins différenciés. Pour compléter cette classification déjà passablement compliquée, le savant et méthodique professeur y greffe encore des races mixtes, comme autant de ramiscules divergents qui viennent rendre plus touffu l’arbre généalogique de l’espèce humaine, partant d’Adam et Ève pour rayonner sur la terre entière.

Un autre savant fort modeste, Henry Hollard, avait aussi admis les trois grands groupes ethniques. Mais au lieu de les nommer races, il les désigna sous la dénomination de types, qui n’a aucune valeur ni aucune prétention taxonomique. Ses trois types, caucasique, mongolique et éthiopique, se subdivisent en familles, les familles en races ou nations (ἕΟυος). Par exemple, le type caucasique renferme la famille aryane, laquelle renferme les races ou na-