Page:Fischer - Études sur Flaubert inédit, 1908.djvu/20

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des Morts, poème symbolique en prose imprégné d’un violent lyrisme dont la pensée fondamentale est le scepticisme. Une partie, la chanson de la mort, a été éditée.

Ivre et mort est un conte de juin de la même année. Deux buveurs célèbres d’un petit bourg sont jaloux l’un de l’autre et se provoquent en duel. Sous l’influence des boissons la haine s’apaise et ils se plongent dans la béatitude des rêves. Mais tout à coup l’un deux se réveille et prend une bouteille de rhum qu’il lance à la tête de l’autre. Ensuite il ouvre les mâchoires du moribond et lui verse tout le contenu entre les dents. La fin nous montre l’enterrement du mort qui est constamment troublé par le meurtrier sorti de son ivresse. Apparition d’une hideur infernale.

Nous arrivons à l’année 1839 et nous avons à mentionner le mystère Smar daté du mois d’avril, mais commencé déjà à la fin de l’année précédente. Une grande partie a été publiée, la Correspondance en raconte le plan. On sait que ce mystère montre la future Tentation en germe. Puis nous avons à la date du mois d’août : Les funérailles du Dr Maihurin et Rome sous les Césars. Dans ce dernier on trouve des réflexions historiques sur la ville éternelle. Le premier est un conte dont le sujet, par son caractère grotesque, rappelle d’autres récits déjà analysés et qui donne encore une fois la preuve d’un profond scepticisme.

Pendant le cours de l’année 1840 la source poétique semble se tarir.

Un article enthousiaste sur Mlle Rachel, évidemment destiné à la publication, paraît être du mois