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Page:Fischer - Guide de préparations organiques à l’usage des étudiants, 1907.djvu/33

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3. Si l’on additionne la solution de diazobenzène d’une solution acétique de diméthylaniline, il se produit, au bout de peu de temps, une magnifique coloration rouge (formation d’une matière colorante azoïque).

4. Quand on verse dans la solution de diazobenzène une solution de brome dans de l’acide bromhydrique, il se sépare une huile brun rouge. Celle-ci se prend bientôt en lamelles cristallines, lorsque, après décantation de la couche aqueuse, on la lave avec un peu d’éther. Ces cristaux sont du perbromure de diazobenzène C6H5N2Br3. Si l’on en a une quantité suffisante, on peut l’employer pour la préparation du diazobenzènimide. Dans ce but, on recouvre les cristaux d’ammoniaque concentrée. Il se produit une vive réaction et les cristaux se transforment en une huile foncée, d’odeur caractéristique, stupéfiante, formée en majeure partie de diazobenzènimide.


13. Diazoamidobenzène C6H5.N = N — NH.C6H5.

On dissout 10g d’aniline dans 100g d’eau et la quantité d’acide chlorhydrique concentré calculée pour 2mol,5 (la concentration de l’acide doit être déterminée au moyen de l’aréomètre). Ensuite on refroidit soigneusement dans l’eau glacée, et l’on transforme l’aniline en chlorure de diazobenzène en ajoutant la quantité de nitrite de soude calculée exactement pour 1molet dissoute dans peu d’eau[1].

  1. Il faut établir préalablement la teneur du nitrite de soude commercial par titration avec du permanganate de potasse ; on peut aussi, ayant quelque pratique, opérer avec une quantité indéterminée de NaNO2, en reconnaissant la fin de la diazotation par l’essai à la touche sur le papier iodoamidonné. Tant que la solution contient de l’aniline non transformée, une goutte, additionnée d’une solution d’acétate de soude, donne, après peu de temps, un trouble provenant de la formation de diazoamidobenzène.