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cyanure de potassium et la benzoïne formée est précipitée et traitée comme précédemment.

Rendement : à peu près 45g. Point de fusion : 134°.


32. Benzyle C6H5.CO.CO.C6H5.

On chauffe au bain-marie 20g de benzoïne avec de l’acide nitrique (poids spéc. 1,41), ce qui occasionne une vive réaction. Les cristaux se transforment bientôt en une huile jaune qui, au début, est un mélange de benzyle et de benzoïne. On a soin, en agitant fréquemment, de maintenir l’huile en contact intime avec l’acide.

L’oxydation dure d’une à deux heures. Le meilleur moyen de s’assurer si la transformation de la benzoïne est complète est un essai avec la liqueur de Fehling. À cet effet, on verse une goutte de l’huile dans de l’eau, où elle se prend en une masse cristalline, que l’on dissout dans de l’alcool. On étend d’eau, ajoute la liqueur de Fehling et chauffe entre 60° et 70°. Tant qu’il y a de la benzoïne, on observe une précipitation d’oxyde cuivreux. Dès que l’oxydation est terminée, on verse le produit dans l’eau et on filtre la masse cristalline qui s’est prise. On la dissout ensuite dans de l’alcool chaud. Par refroidissement, le benzyle se sépare en beaux prismes jaunes. Le rendement est très bon.

On contrôle la pureté du produit par la détermination du point de fusion : 90°.


33. Acide benzylique (C6H5)2:COH.C2H.

On fond dans un creuset d’argent ou de cuivre[1] 40g de potasse caustique avec un peu d’eau, puis on introduit dans la masse refroidie à 150°, et en remuant, 10g de ben-

  1. La plupart des fusions potassiques peuvent s’effectuer avec des creusets et spatules en cuivre dont le prix beau-