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ture de la chambre, on la verse peu à peu dans la dichlorhydrine brute, en remuant constamment et en refroidissant avec de l’eau. Le produit huileux se transforme en épichlorhydrine, liqueur facilement mobile. La transformation s’accomplit aisément à la température ordinaire et presque complètement ; il faut toutefois éviter soigneusement tout échauffement un peu fort de la solution alcaline, autrement l’épichlorhydrine serait à son tour saponifiée. L’opération terminée, l’épichlorhydrine est extraite à plusieurs reprises par l’éther et la solution desséchée sur du sulfate de soude. On filtre, on évapore l’éther et l’on fractionne le résidu (voir le chlorure de benzyle). La fraction passant au-dessus de 130° est, dans sa majeure partie, de l’acétodichlorhydrine non transformée ; on la traite encore une fois par de la lessive de potasse.

Point d’ébullition de l’épichlorhydrine : 119°. Rendement : environ 45g.

RÉACTION.

L’épichlorhydrine se dissout dans une solution chaude de potasse caustique, en se transformant en glycérine.


45. Acroléine CH2:CH.COH.

200g de glycérine desséchée d’après la méthode indiquée au n° 44 sont introduits dans un ballon à fond rond ou de préférence dans un récipient de métal de la forme ci-contre (fig. 16). On ajoute 400g de bisulfite de potassium, concassé en petits morceaux de la grosseur d’une lentille. Il est avantageux de boucher le ballon ou la cornue métallique et de conserver le mélange plusieurs jours à la température ordinaire, avant de commencer l’opération.

a est un récipient cylindrique en cuivre ou de préférence en fer, terminé par un fort rebord. Sur celui-ci,