Page:Fischer - Guide de préparations organiques à l’usage des étudiants, 1907.djvu/80

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 63 —

comme auparavant. On recommence l’épuisement plusieurs fois de cette manière ; cinq ou six fois suffisent généralement. On essore sur le même filtre les différentes cristallisations de cyanate obtenues, on les lave à l’éther et on les sèche sur de l’acide sulfurique. Rendement : 80g à 90g.

Les eaux mères alcooliques, qui contiennent encore du cyanate, peuvent être utilisées pour la préparation de l’urée. Pour cela, on ajoute à ces eaux mères, tout en les remuant, une solution de 70g de sulfate d’ammonium dans 100cm³ d’eau chaude. On filtre, pour se débarrasser du sulfate de potassium formé ; on distille l’alcool, on évapore à sec et l’on extrait l’urée du résidu au moyen d’alcool à 96 pour 100. En recristallisant l’urée de l’alcool amylique bouillant (hotte !), on l’obtient tout à fait pure.


RÉACTIONS DE L’URÉE.

1. Précipitation par l’acide nitrique.

2. Précipitation par le nitrate mercurique.

3. Décomposition par les alcalis bouillants, avec dégagement d’ammoniaque.

4. Décomposition par l’acide nitreux, même à froid, avec dégagement d’azote et d’anhydride carbonique.


55. Alloxane et alloxantine.

On introduit dans un ballon 15g d’acide urique[1] finement pulvérisé, 30g d’acide chlorhydrique concentré (d = 1,19) et 40g d’eau. On chauffe le mélange à 30° et

  1. On obtient l’acide urique en chauffant à l’ébullition dans un ballon à fond rond, jusqu’à presque complète dissolution, 25g d’excréments de serpents avec une solution très diluée de soude caustique (50g à 40 pour 100 dans 500g d’eau). On filtre à chaud et l’on acidule par de l’acide chlorhydrique.