graphie intrinsèque de la planète, autrement dit de l’aréographie. Proctor a rendu un service éminent à la science en construisant la première carte aréographique bien délimitée, en jetant pour ainsi dire les bases de l’Aréographie, et, ne serait-ce que pour ce progrès — auquel se joignent un nombre considérable d’autres travaux, — le nom de Proctor restera inscrit en caractères ineffaçables dans l’histoire de la première des Sciences.
Ce laborieux astronome s’est occupé, dès l’origine de ses travaux sur Mars, d’obtenir une détermination aussi précise que possible de la durée de rotation de la planète. À la séance de la Société astronomique de Londres du 14 juin 1867, il présenta un premier essai sur ce sujet. Reprenant des comparaisons analogues à celles que nous avons eu plus haut sous les yeux dans les déterminations de Cassini, Maraldi, Herschel, Schrœter, Beer et Mädler, Kaiser, etc., et comparant entre elles les vues dessinées par Dawes, il trouve pour cette durée
Assuré que ce nombre est très rapproché de la réalité, il compare les observations de Dawes avec celles d’Herschel, puis avec celles de Hooke, et trouve définitivement
79 révolutions sidérales de la Terre sont égales à 42 de Mars, à deux jours près.
Le même auteur est revenu sur le même sujet à la séance du 10 janvier 1868. Comparant les dessins pris par Browning en janvier et février 1867 avec ceux de Dawes en 1864 et 1856, il en choisit trois bien nets et bien précis (Dawes, 24 avril 1856 et 26 novembre 1864, et Browning, 23 février 1867) dans lesquels la mer du Sablier est proche du méridien central, et comparant ensuite ces trois croquis avec celui de Hooke du 12 mars 1666 (voy. p. 27, fig. 15), il trouve :
Intervalle en secondes. |
Correction pour la longitude géocentrique. |
Correction pour la phase. |
Intervalle corrigé. | Nombre de rotations. | Période résultante. | |
1 | 5 999 524 200 | 0° | −12° | 5 999 521 246 | 67 682 | 88 642s,737 |
2 | 6 270 650 760 | −248° | 0° | 6 270 589 696 | 70 740 | 88 642s,734 |
3 | 6 341 394 300 | −273° | + | 3°6 341 326 590 | 71 538 | 88 642s,734 |
Le nombre qui résulte de ces comparaisons, comprenant 201 années d’intervalle, est donc la moyenne des trois périodes ainsi conclues, c’est-à-dire de
L’erreur probable de ce calcul ne dépasse pas 0s,005.