De plus, il semble que ces mers ne soient pas invariables, car, depuis 1830, certains changements paraissent incontestables, par exemple le golfe Kaiser, qui présentait alors, comme à la fin du siècle dernier, l’aspect d’un fil terminé par un disque, et qui depuis 1862 est beaucoup plus large et se termine, non par un cercle noir isolé, mais par une baie fourchue. Peut-être y a-t-il sur cette planète des déplacements d’eau et des variations de couleur de l’eau, qui n’existent pas sur la nôtre.
Tel est le résumé des connaissances qui résultaient déjà de l’ensemble des observations physiques. Pour la première fois (1876), les variations dans les mers, comme ton et comme étendue, sont établies sur un nombre suffisant de faits observés.
À cette longue série de travaux qui constituent notre deuxième période, on pourrait encore en ajouter quelques autres, dus à : Capocci (1862), Schultz (id.), Vada (1863), Michez (1865), Folque (1867), Fabritius (1873), etc. Mais ces pierres détachées n’ajouteraient rien à notre édifice.
Toutes les observations que nous venons d’examiner ont leur valeur intrinsèque, assurément ; mais, en arrivant à la clôture de cette deuxième période, nous pouvons remarquer que celles de ces dernières années surtout semblent n’avoir été pour ainsi dire que des préparatifs pour l’opposition si éminemment favorable de 1877. Les astronomes s’y préparèrent longuement, comme ils l’avaient fait pour 1862, et mieux encore, la planète devenant de plus en plus connue, et les progrès de l’Optique accroissant encore toutes les espérances.
Avant d’arriver à cette troisième et dernière section de notre examen, résumons les progrès qui viennent d’être acquis pendant cette seconde période, de 1830 à 1877.