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Page:Flammarion - La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, tome 2, 1909.djvu/341

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COMAS SOLA, À BARCELONE.

ccxx.José Comas Sola. — Observations faites à Barcelone.

M. Coma Sola nous a adressé de Barcelone les observations suivantes :

Bien que pendant cette opposition le temps ait été peu favorable, j’ai pu profiter d’un certain nombre de nuits pour obtenir des résultats qui offrent, je crois, quelque intérêt scientifique. J’ai employé mon excellente lunette Bardou de 108mm, armée d’un grossissement de 270 fois. Comme toujours, je ne représente dans mes dessins que ce que j’ai vu en toute sûreté, en faisant toujours des efforts pour n’avoir à tenir aucun compte, dans mes observations, de ce que je savais de

Fig. 224. — Mars, le 1er janvier 1897. La mer du Sablier.
Le Ruban ondulé de Mädler. Golfes Sabæus et du Méridien.
la planète, afin d’éviter tout préjugé, chose que je regarde comme essentielle pour l’avancement de nos connaissances sur Mars. Une partie de ces observations a été faite en compagnie de mon ami M. L. Rudaux, qui a pu les confirmer.

Dans le récit suivant, je rendrai compte brièvement de mes principales observations :

Commençant par la Grande Syrte, je dirai seulement que cette mer a présenté son aspect habituel, c’est-à-dire assez foncé, surtout vers les baies des canaux (circonstance qu’on observe dans toutes les mers), notamment dans du Nilosyrtis, qui paraissait noire quelquefois. Ce canal a été faible (voyez le dessin du 1er janvier) dans son extrémité inférieure ; j’ai constaté, le 1er janvier, un point noir qui pourrait bien s’identifier avec le Palus Colœ de M. Schiaparelli (1879) ou avec la tache noire observée en 1881-1882 par le Dr Otto Bœddicker. La Boreosyrtis est apparue confuse par sa proximité du bord de la planète. Le lac