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Page:Flammarion - La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, tome 2, 1909.djvu/344

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LA PLANÈTE MARS.

Les neiges polaires australes ont été très évidentes dès ma première observation (5 juillet), quoique petites ; leur diamètre avait environ 20°. Elles ont été visibles, en diminuant toujours, jusqu’au 13 septembre ; le 16 de ce mois je n’ai pas pu les apercevoir. La bordure foncée n’était pas aussi accusée que d’autres années.

Quant aux neiges polaires boréales, jamais je n’ai pu les voir d’une manière certaine ; souvent j’ai constaté des régions claires vers le pôle boréal, mais elles n’avaient pas l’aspect frappant et caractéristique des taches polaires. Ce fait rare et important indiquerait que le refroidissement et la condensation polaires n’auraient pas été suffisants cette année pour produire des neiges ou nuages abondants, ceux-ci entrant pour une bonne partie, à mon avis, dans les effets que nous observons sur les taches polaires de Mars.

ccxxi.R. Patxot Jubert. — Observations faites à San Feliu de Guixols. Gerona (Espagne).

Nous avons reçu, d’autre part, d’Espagne, les observations suivantes de M. Patxot Jubert.

2 janvier 1897, à 10h : longitude 10° (fig. 227). — Équatorial Secrétan-Mailhat, de 0m20 :



Fig. 227. — Mars, le 2 janvier, à 10h :
La mer Érythrée, les golfes Sabæus, du Méridien, des Perles et de l’Aurore.

Image excellente ; couleur rouge-brique d’autant plus claire que l’image est plus calme. Les mers sont plutôt bleues que verdâtres.

La calotte polaire est d’un blanc éclatant.

La baie du Méridien est très sombre : le promontoire Edom semble plus brillant que le reste.