Belfays, dont l’étymologie dérive du mot fagi, « les hêtres » chantés par Virgile, comme on s’en souvient : Sub tegmine fagi ; le bois de hêtre s’appelle encore là du « fayard ». Plusieurs noms de la contrée sont d’origine romaine. Le mien est de ceux-là. Le latin n’est pas complètement effacé de la langue locale. Je
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/76/Flammarion_-_M%C3%A9moires_biographiques_et_philosophiques_d%27un_astronome%2C_1912_%28page_13_crop%29.jpg/450px-Flammarion_-_M%C3%A9moires_biographiques_et_philosophiques_d%27un_astronome%2C_1912_%28page_13_crop%29.jpg)
me souviens d’avoir entendu, dans mon enfance, le mot aujourd’hui prononcé hodié, ou à peu près, et pour dire « il n’y a personne », il n’y a nême (nemo). Les parents qui veulent faire taire un enfant mutin lui disent : « Coge té, coge té donc », expression latine restée intégrale : « Tais-toi, reste tranquille ». On a remarqué que mon type physique est romain. Par aventure, il se trouve que mon prénom même l’est aussi. On peut reconnaître à Langres certains noms de rues qui sont restés latins ; par exemple, la rue du