Aller au contenu

Page:Flammarion - Mémoires biographiques et philosophiques d'un astronome, 1912.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
12
mémoires d’un astronome

encore aujourd’hui dans les environs de Montigny (notamment la patriarcale famille Flammarion d’Audeloncourt, qui règne là depuis plusieurs siècles).

Je suis donc fils de campagnards, véritable enfant de la nature. Dans un article de biographie écrit sur moi en 1866, par le juge de paix de Montigny, M. Lâpre, et publié dans les journaux de Chaumont, l’auteur qualifie ma famille comme représentant « la petite bourgeoisie ». C’est également vrai. Mon père et ma mère ne s’occupaient plus de culture que pour de petites propriétés personnelles, prés ou champs servant à l’entretien de la maison, et leurs relations étaient choisies parmi les notabilités de l’endroit, le curé, le maire, le médecin, l’instituteur, le notaire, le juge de paix, et deux ou trois familles de propriétaires. Ma mère avait plutôt des tendances aristocratiques, et me défendait de jouer avec les enfants du commun.

Elle pensait que son premier-né devait avoir une destinée intellectuelle toute spéciale et une glorieuse carrière. Elle était très soigneuse de ma petite personne et tenait essentiellement à me voir rester par-

    mune voisine, Récourt. Au temps d’Henri iv, mort en 1610, mon 9e ascendant habitait cette commune.

    Ascendance maternelle :

    Mère : Françoise Lomon (1819-1905).

    Aïeul : Nicolas Lomon, vigneron et meunier (1791-1873).

    Aïeule : Marguerite Lomon (1788-1877).

    Bisaïeul : François Lomon, propriétaire (1761-1830).

    Bisaïeule : Françoise Aubert (1745-1844).

    Trisaïeul : Joseph Lomon, greffier de la haute justice et seigneurie d’Illoud (xviiie siècle).

    Tous propriétaires sur le territoire d’Illoud, près Bourmont, à 24 kilomètres au nord de Montigny.