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DE GUSTAVE FLAUBERT.

le plaisir que vous aurez vous-même à en recevoir, je vous conjure de songer à moi. N’imitez pas aussi mes longues pauses dans notre correspondance. Dites-moi un peu ce que vous faites, ce que vous rêvez. Envoyez-moi des vers quand vous en ferez. Adieu, je vous souhaite tout ce que vous voudrez. Adieu, tout à vous de cœur.


88. À ERNEST CHEVALIER.
[Juillet 1844.]

Bravo, jeune homme, bravo, très bien, très bien, fort satisfait, extrêmement content, enchanté, recevez mes félicitations, agréez mes compliments, daignez recevoir mes hommages ! Ah ! Monsieur, ah ! Monsieur, tournez-vous donc, je vous prie — je n’en ferai rien — pardonnez-moi — après vous, s’il vous plaît […]. — Enfoncée l’École de Droit ! Ah mon vieux, que tu es heureux ! comme tu as dû dîner de bon appétit le jour de ta thèse, comme tu devais bien respirer ! […]. — Adieu donc à Duranton, bonsoir à Valette, bonne nuit à Oudot, serviteur très humble de Ducaurroy ; heureux gredin, va ! Plus de migraines, plus d’embêtements, plus de dîners à 30 sols ! Dire que tu ne verras plus la balle de Delzers (pas même en rêve), ni les lunettes de Môssieu Reboul, ni les savates de Bugnet ! Il y a de quoi danser des cancans effrénés, des polkas sauvages, des cachuchas titaniques. Il faut se couronner de fleurs et de saucisses, empoigner sa pipe et boire 200000098710531000 petits verres !