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CORRESPONDANCE

Si elle connaît Chopin, le pianiste, c’est un ami intime d’Orlowski, qui lui donnerait sur son compte tous les renseignements possibles pour tranquilliser sa conscience d’artiste. La nomination dépend de M. Duchâtel[1]. Je doute que vous lui ayez donné des leçons de latin, ou même de français ! Si vous le connaissiez, ce serait superbe !

Dites-moi un peu, quand vous me répondrez, ce que vous faites. Où en est votre Démosthènes ? Parlez-moi un peu de vos travaux. Cet hiver, si je vais à Paris, j’espère avoir avec vous quelques bonnes causeries un peu littéraires et classiques qui me seront sans doute utiles, amusantes à coup sûr. Adieu, mon cher maître. Je vous recommande bien sérieusement mon chef d’orchestre et je vous serre les mains. À vous de cœur.

Il ne se présente pour cette place aucun concurrent sérieux ; c’est ce qui engage mon ami à se présenter. S’il avait vu parmi ses concurrents un homme connu, il se serait retiré.


146. À LOUISE COLET.
En partie inédite.
Mardi, 10 heures du matin. [22 septembre 1846.]

Je suis obligé d’aller à Rouen pour recevoir la statue que le mouleur de Phidias m’envoie (c’est l’Eau qui écoute, une de celles de la fontaine de Nîmes, tu sais). Je pensais n’y aller que demain

  1. Ministre de l’intérieur.