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Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 2.djvu/346

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CORRESPONDANCE
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

J’ai reçu Les Fantômes[1]. La première partie est bonne, mais la dernière est plus faible. J’aurais voulu quelque chose de plus roide. Si tu n’en es pas pressée, ce sera une autre fois que je te la renverrai avec des remarques.

1. — Il faut mettre perce[2] dans le vers de squelette. Ailleurs, au lieu de ses os perçaient (creusaient est complètement faux), c’est l’idée de on voyait Ses os sous…

Plomber, dans le sens que tu lui donnes, ne s’emploie, selon le dictionnaire de l’Académie, qu’au participe passé. Teint plombé, pour dire livide, c’est-à-dire vert et non couleur de plomb. Sois sûre que ce n’est pas pur de dire : le soleil plombait ses cheveux.

2. — Oui, mais il me semble qu’il y avait un autre mot que contour et qui valait mieux ?

4. — C’est l’idée même que je trouvais trop chargée et exclusive. « Vont languir seules », parce que les jeunes gens sont partis, est trop cru ; j’aimerais mieux que le sentiment fût plus général, qu’elles fussent tristes du départ des conscrits, par plus de sentiments que celui seulement de l’apitoyement d’amour.

5. — Sur le manuscrit mets-nous ces variantes, la 2e en note et la première dans le texte même.

  1. Poème de Louise Colet dans Ce qu’on rêve en aimant, 1 vol.
  2. Il s’agit des corrections à La Paysanne, premier récit de Le Poème de la Femme. Pour suivre les corrections de Flaubert, voir les extraits de ce poème à l’Appendice.