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DE GUSTAVE FLAUBERT.

vous avez l’œil oriental. — Comment ? — Oui, le regard drôle, ils aiment ces figures-là ».

Adieu, toi qui as le goût des fous, des crétins, des bêtes féroces et des Arabes, et qui m’aimes. Ce mot d’Arabes me fait penser au Trésor des Houris.

Je t’embrasse. Allons, ranime-toi. Tu m’as l’air bien sombre depuis quelque temps. Établis carrément le plan de ton drame et envoie-le-moi. Mille baisers encore.

Edma, dimanche dernier, n’avait pas encore répondu à la lettre des tables tournantes dont tu as lu la copie. T’aperçois-tu qu’il y a un vent de folie générale ? L’idée du Philosophe à Charenton m’a bien fait rire.

Quelle jolie fin à l’éclectisme !


395. À VICTOR HUGO[1].

Entièrement inédite.

Croisset, 2 juin 1853.

Je crois, Monsieur, devoir vous avertir de ceci :

Votre envoi, à la date du 27 avril, m’est arrivé fort endommagé ; l’enveloppe avait été déchirée en plusieurs places, et quelques mots de votre écriture se trouvaient à découvert. La seconde enve-

  1. Victor Hugo, qui était en exil, répondait, par l’intermédiaire de Flaubert, aux lettres que lui adressait Louise Colet pour obtenir son appui à l’Académie en faveur de ses poèmes. (Voir lettre no 378.)