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CORRESPONDANCE

Girardin publie, tu pourras recevoir le bossu convenablement, et te mettre à ton rang.

Pas de lettre de Bouilhet. Je le suppose à Dieppe ou à Fécamp.

Le temps est affreux ; il pleut à verse. Je vais rester toute la journée avec tes Contes ; ce sera m’occuper de toi, penser à toi.

Mille tendresses. Ton G. qui t’embrasse.


417. À LOUISE COLET.

Entièrement inédite.

Samedi, 10 heures du matin, 20 août 1853.

Il faut rendre de suite à Villemain le manuscrit corrigé, le primitif ne devant plus exister. Voilà trop longtemps même que tu le gardes. Villemain peut avoir quelques soupçons. Notre probité doit être comme la femme de César. Rends donc le manuscrit corrigé. Puis il faut que cet hiver, toi, Bouilhet et Delisle fassiez une Acropole. Celle-là, on s’arrangera pour avoir le prix. Si tu l’as, il faudra publier en brochure les deux Acropoles et avec une préface que je te ferai. Elle serait de remerciements envers l’Académie. Si non, tu publieras en brochure la première, le jour du prix. Dans ce cas-là, si un autre avait le prix, je parie ma tête d’avance que son poème ne vaudrait pas le tien et tu aurais donc encore le dessus en publiant, et la seconde serait regardée comme non avenue. Suis mon avis ; il est bon. En tout cas il faut rendre le manuscrit corrigé, afin que