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DE GUSTAVE FLAUBERT.

grâce à ton érudition, et quelques portraits de grands hommes que tu connais aussi. J’y ai même vu plusieurs portraits de lapins, et j’ai cherché dans le catalogue si je ne trouverais pas le nom de Rabbit[1], propriétaire à Croisset. Mais il n’y était pas.

Adieu, mon pauvre loulou ; embrasse bien ta grand’mère pour moi.

Ton oncle qui t’aime.

486. À LOUIS BOUILHET.
Croisset, 1er  juin 1856.

J’ai enfin expédié hier à Du Camp le manuscrit de la Bovary, allégé de trente pages environ, sans compter par-ci par-là beaucoup de lignes enlevées. J’ai supprimé trois grandes tartines de Homais, un paysage en entier, les conversations des bourgeois dans le bal, un article d’Homais, etc., etc., etc. Tu vois, vieux, si j’ai été héroïque. Le livre y a-t-il gagné ? Ce qu’il y a de sûr, c’est que l’ensemble maintenant a plus de mouvement.

Si tu retournes chez Du Camp, je serais curieux de savoir ce qu’il en pense. Pourvu que ces gaillards-là ne me reculent pas !

Et ton drame ? Fais-moi le plaisir de me dire le titre. Viendras-tu à Rouen immédiatement après l’avoir fini ? Quant à moi, je n’irai à Paris que vers le commencement d’août, après que j’aurai été publié, après mon premier numéro.

  1. Son lapin favori.